lundi 1 octobre 2012

L'IR National - Pourquoi et comment ?

Chers collègues pilotes,

Qui n'a pas un jour annulé, à contre cœur, un voyage en avion à cause d'une météo un peu juste pour du VFR ?

Quel pilote n'a pas envie de percer la couche qui cache ce soleil si précieux pour notre activité ?

Jusqu'alors je m'étais fait une raison et comme la majorité des pilotes d'aéro-club, j'attendais impatiemment les conditions favorables à l'accomplissement de notre passion. Cette période est-elle révolue ?

Après quelques semaines de recherches, que ce soit sur Internet ou auprès des différents FTO de la région parisienne, je me suis lancé dans la formation IR National récemment crée par la DGAC pour permettre aux pilotes privés de voler en condition IFR.

L'idée de base de cette qualification est d'ouvrir ce domaine de vol à des personnes, qui comme moi n'ont pas envie de se sacrifier pour passer un CPL qui ne lui servirai pas à grand chose pour pouvoir voler en IFR.

Pour pouvoir atteindre cet objectif, il faut satisfaire à un examen théorique divisé en trois modules puis effectuer au minimum 40 heures de vols en instruction IFR pour pouvoir se présenter au final à l'examen pratique.

C'est donc en Septembre 2012 que je décide de me lancer dans cette aventure aux instruments.


  • Le Choix d'un FTO
Comme pour les aéro-clubs, la recherche d'un FTO pour cette formation est une étape très importante. La région parisienne offre en effet un certain nombre de choix de ce côté là.

Personnellement, mon choix a été guidé principalement par la flotte à disposition ainsi que par la dynamique présenté par les FTO que j'ai visité lors de mes recherches.

Récemment passé par Aérolithe pour ma transition Cirrus SR20 et SR22, c'est assez naturellement que je me suis tourné vers Air&Compagnie à Toussus le Noble. 

Outre un accueil très chaleureux et un discours de la part des instructeurs qui m'ont accueillis lors de mes différentes visites, ce choix me permettra de louer un Cirrus à Toussus le Noble qui est beaucoup plus accessible pour moi que le Plessis Belleville où j'ai l'habitude de me rendre depuis ma formation.


  • Le déroulement de la formation
Selon le FTO retenue, le déroulement de la formation pourrait varier. Dans mon cas elle se décomposera comme suit :

- 2 jours de théorique à l'institut Mermoz
- Formation par correspondance via l'institut Mermoz avec 12 devoirs à rendre
- 30 heures de théorie avec Air&Compagnie
- 25 heures de simulateur FNPT2 chez Air&Compagnie
- 15 heures de vol IFR sur Cessna 172 G1000

Ceci constitue la base de la formation mais au même titre que pour le PPL, il s'agit là que d'un minimum pour pouvoir être présenté au test pratique.

Comme je l'indiquait plus haut, l'examen théorique se décompose en trois modules distincts qui regroupent les matières suivantes :

- Module 1 : Circulation aérienne, Communications IFR, Facteurs Humains
- Module 2 : Instrumentation, Radionavigation
- Module 3 : Météorologie, Préparation et suivi de vol IFR



Voici donc le programme qui m'attend dans les prochains mois afin d'arriver au final à pouvoir voler aux instruments.

Je tient aussi à signaler qu'au delà du fait d'ouvrir de nouveaux horizons pour le PPL que je suis, cette démarche est aussi guidée par l'envie de continuer à progresser dans mon pilotage et donc être encore plus confortable en vol VFR.

J'essayerai à travers ce blog de vous faire vivre les différentes étapes de ma formation IFR et de vous faire partager à la fois les plaisirs mais aussi les contraintes d'une telle formation.



dimanche 16 septembre 2012

La nuit FFA avec l'Aéroclub des Alcyons


Après une bonne sieste récupératrice, il est temps pour moi de faire le bilan de cette magnifique expérience que fût ce voyage de nuit en votre compagnie.

Comme tout voyage en avion, celui-ci n'a pas dérogé à la règle avec son lot d'imprévus et de surprises. Mais encore une fois, cela ne nous aura pas empêché d'effectuer ce voyage dans sa totalité, et surtout, dans la bonne humeur et ce quelques soit l'heure de la nuit et la fatigue générale.

Avant même de partir, certaines informations météorologiques laissées penser que nous ne serions pas de retour au petit matin sur Saint-Cyr. Mais ce n'est surement pas quelques bancs de brouillards prévus au petit matin qui allaient nous empêcher de nous payer un bon repas à Avignon à une heure pas possible. La réservation du resto est pour 1h du matin et pas question de louper le rendez-vous.

Même si un avion a préféré rester dans les parages pour profiter du CAVOK qui couvre toute la France au moment du départ, les trois autres avions prévus au Voyage sont bien décidés à retrouver le Sud de la France quitte à rentrer un peu plus tard le lendemain matin.

Cependant, à voir les photos de nos amis restés à portée de tir de Paris, il ne se sont pas ennuyés non plus et l'ambiance fût certainement aussi festive.
Bon, revenons à notre voyage proprement dit… Et bien comme je le disais plus haut, il y a ce qui est prévu et ce qui arrive réellement…

Pensez que nous aurions pu rester coincés jusqu'au petit matin à Lyon Bron avec le Cessna faute de distribution de Jet A1 à 22h10 alors que la VAC mentionnait bien "Avitaillement disponible jusqu'à 22h30 locale. Et pareil pour les DR400 à Avignon qui devait avoir un automate 24h/24 encore selon la VAC...

Rappelez-vous du restaurant qui nous attendait à Avignon et qui n'a pu servir tous les voyageurs à cause de l'arrivée un peu tardive. Je pense que Gabriel se souviendra souvent de ce repas à base d'un sandwich arrosé à la 100LL…

Et bien malgré tout cela on a quand même finit tous ensemble à Montpellier, ce qui n'était pas prévu au voyage et ce à 4h de matin...

Encore une fois, tout cela n'aurait pas été possible sans une certaine solidarité, celle qui lie tout ce petit monde de l'aéronautique. Je ne peux pas me permettre d'écrire ce petit mot sans remercier toutes les personnes que nous avons croisés durant cette folle nuit.

Remerciement particulier au gardien du terminal VIP de Lyon Bron, qui a rappelé un pompiste pour venir nous faire le plein de Jet A1.





Enorme remerciement au responsable du Club d'Avignon qui nous a non seulement accueillis à 1h du matin mais qui nous a assuré un handling de qualité et qui nous a accompagné jusqu'à 3h du matin au sein de son club pour prendre la dernière météo et déposer les plans de vols. 

Je ne vous parle pas de la contrôleuse de Montpellier Approche qui a jugé utile de faire une blague à notre pilote du moment, j'ai nommé Bruno, en disant qu'elle n'avait pas notre plan de vol et nous demandant de nous poser immédiatement, le tout sur un ton extrêmement sérieux alors que l'on survolait la Camargue à 4h du matin...

Je peux vous dire que notre pilote est devenu tout blanc pendant quelques secondes.





Enfin que dire de tous les paysages magnifiques survolés ce matin depuis Montpellier pour rentrer au bercail.
Nous voilà tous la tête remplie de souvenirs de ces moments magiques au travers de cette nuit aéronautique.

Un grand merci aux Alcyons, à son président ainsi qu'à son chef pilote pour nous avoir permis d'effectuer ce voyage un peu spécial quand même ;-)


Merci à nos instructeurs Baptiste, Christophe et Gabriel pour être restés vigilants toute la nuit et nous avoir accompagner pour ce périple tout en restant le plus "safe" possible.


Un énorme merci à Christophe pour nous avoir proposé son avion en complément de ceux des Alcyons et ainsi permettre à plus de pilotes de l'aéroclub de partager cette expérience unique.


Je terminerai par un remerciement très particulier et profond pour Gabriel, l'organisateur et l'instigateur de ce voyage et sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. Je penses à toutes les heures de préparation et aux nombreux coups de téléphones que tu as passé pour préparer ce voyage. Franchement Gabriel, MERCI !

Il est temps de conclure et de revenir à la réalité. Je finirai par une pensée très simple : A QUAND LE PROCHAIN ?!